29 mars 2024

Day one – on y est, j’y suis, j’y vais.

Cela fait plusieurs mois que je pensais à cette première journée sur mes projets liés à l’e-commerce. Et donc cette journée a commencé hier soir 20h pour prendre un petit peu d’avance (n’arrivant pas à me concentrer sur un film et on avait déjà terminé 2 jours avant la série que je voulais voir), me laissant le temps de la ballade matinale avec notre chien, plus longue que d’habitude. Une journée bien dense et instructive :

Instructive car j’ai du réapprendre pas mal de choses. Et ça fait du bien !

Elle est passée à toute vitesse bien évidemment car j’ai fait pas mal de choses, une série de micro tâches dans des interfaces totalement différents et même si tout n’est pas abouti il y a des points qui sont faits de façon durable.

Pour cette première journée je m’étais fixé quelques grands objectifs ?

Sur la partie outils / emails

  • Reprendre en main la gestion des différentes bases d’emails, nettoyer, et l’utiliser pour informer les anciens clients de l’évolution de la boutique, certains emails ont plus de 15 ans.
  • Migrer le système de gestion des newsletters et push commerciaux vers Mailjet (un service d’envoi d’emails qui se connecte à votre nom de domaine pour que les emails ne partent pas en spam).
  • Lancer une promotion et tester le système de fidélité (donc un mix de Madmimi, Maillet et Prestashop)

Sur la partie site internet :

  • Gérer les noms de domaines pour tout avoir en multisite dans Ovh cloud (site vitrine / site boutique).
  • Installer un blog wordpress et explorer ce que je pouvais faire pour des Landing pages et du seo
  • Revoir les liaisons de la boutique avec Instagram/Facebook
  • Finalement sur le site boutique, j’ai aussi du faire une mise à jour de Prestashop que je repoussais – donc un backup, j’ai aussi passé un peu de temps sur 2/3 petites améliorations comme par exemple d’ajouter ce bon vieux Paypal qui vient de sortir le paiement en 4 fois (avec quelques frais).

Enfin sur la promotion, j’ai du reprendre le processus pour la partie business manager afin de diffuser des annonces et je regarderai les sujets des marketplace demain ainsi que google.

  • J’ai aussi acheté quelques noms de domaines pour d’autres projets.
  • Je me dis que demain il y aura forcément un peu de suite d’aujourd’hui (principalement cette histoire de Landing pages).
  • Et ce soir un peu de paperasse.
  • Et on a déjeuné une super salade avec ma femme et je me mets en route pour la 2e ballade du chien.
  • Pour la blague, la vente de la journée s’est faite directement à la boutique sur place.

Finalement, c’était bien ! Vivement demain et prochaines semaines pour passer aux étapes suivantes.

Et pour ceux qui se demandent pourquoi « Day one » (premier jour), je vous invite à lire :

J-30 vers le monde d’après

Il y a eu un avant… 
et il y aura… un après.

J’ai pris la décision de ce voyage vers le monde d’après, après une série de constats sur ma vie pro, il y a finalement.. très peu de temps. Tout a été favorisé par cette crise, formidable catalyseur, un an de télétravail, un reportage sur la 2e guerre mondiale et la fermeture imposée momentanément de la boutique de ma femme, notre impuissance collective à changer le monde ou à vivre sereinement, et une vraie fatigue des pertes de temps, du gaspillage d’énergie. Se retrouver chez soi, ultra connectés, enfermés, impuissants, empêchés, alimentés par ces peurs, par ces changements de relations aux autres, à l’entreprise, à l’environnement, et oui une série de constats sur le monde d’avant. Les confinements m’ont permis de réaliser beaucoup de choses, sur ce que l’on est, ce que l’on fait, ce que l’on a vécu ou que l’on vit, et le reste de la vie, et ses piliers, ses proches — et puis les autres aussi, beaucoup. Aussi, je n’ai jamais autant travaillé de chez moi que depuis un an et… j’ai adoré ça, mais… c’est comme le stress, ce n’est finalement jamais bon quand à l’issue la fin n’est pas si heureuse que ça. En croisant certains qui voulaient vite vite revenir à l’ancien système tout en claironnant qu’il faudra plus s’interroger sur les risques et les effets sur les personnes, j’avais un doute.

Pendant cette année j’ai perdu mon père et un ancien collègue que je considérai comme un ami — le tout en 2 jours. Et plus de 2 millions de personnes sont aussi mortes. Et bien dans la cible, j’ai imaginé que j’y passais aussi. Oh pas égoistement, j’ai profité de chaque instant et le temps a passé si vite. Non j’ai pensé à ma femme, mon fils, mon frère, ma mère.

Du coup j’ai d’abord voulu régler des affaires “au cas où”. Puis je me suis dit “et maintenant, je fais quoi”. Pas d’envie de voyage (hiver et on ne peut pas), j’ai changé de voiture électrique (mais on ne peut pas se déplacer), j’ai complété un peu ma collection de trucs collectors des années 80/90 Apple et NeXT (et plus car affinités), j’ai la chance de pouvoir voir ma maman toutes les semaines + qui va mieux, quelques changements à la maison, mais…

En parallèle ma femme qui a sa petite boutique a vécu un arrêt brutal, total, puis un déconfinement comme à la télé, trouver des masques, du gel, du plexi, instaurer un protocole, payer ses loyers plein plot, demander les aides et les attendre, et surtout… tout relancer. Puis un deuxième confinement (fermeture administrative — re-arrêt brutal) et réouverture pour assurer Noel (…) et vous savez où on est encore maintenant, un mois si tout va bien. Et là j’ai vu de très près ce que cette crise faisait sur les commerçants et les entreprises.

Je me suis dit que c’était l’occasion de tenter de voir si je pouvais rendre plus intéressant le reste de ma vie que ce dans quoi on me mettait, une case où j’étouffais. Parce que c’est ça le grand constat. J’étouffais de voir ces réflexes revenir (au “travail”). Très concrètement j’avais détecté des signaux qui n’allaient pas dans le sens de ce que j’attendais pour cet après, surtout j’avais envie que le monde d’après ne soit surtout pas le monde d’avant.Et je n’avais plus envie de tensions.

OK. ET?

La toute toute première décision a été de lacher prise sur… l’avant et ne plus essayer de voir que le positif . Ne s’énerver ne servait à rien. J’avais fait des mauvais choix. Je m’étais trompé, mais changer les autres, alors qu’ils ne changent pas… non, perte de temps, perte d’énergie, pas envie.

Du coup, option radicale, si mon job ne me plait plus, autant m’inventer un job qui me plait. Après tout je venais d’avoir une médaille du travail, je suis salarié depuis que je suis sorti de l’école… 25 ans, et puis ce chiffre rond, comme moi, 50 ans. Ouais… MAIS… pas vraiment un bon moment monsieur pour envisager de tout lacher. DONC :

La première décision toute simple que j’ai prise, a été de me dire… tant qu’à gagner moins autant que ce soit pour pouvoir travailler autrement et sur autre chose pendant des espaces temps bien délimités — qui seront mon auto-management et du temps de travail-plaisir (forcément optimiste). Une fois ça posé, ça veut dire moins être esclave du salaire donc du travail, donc gagner moins, donc des pensées moins “mobilisées” pour le travail (on le sait bien le cerveau ne s’arrête pas tout de suite de travailler ET ALORS chez soi…) donc travailler autrement sur autre chose pour… une idée, le fun, l’envie de changer le monde et le rendre meilleur.

La seconde décision, plus difficile, a été de réaliser qu’il faudra vraiment couper pour que ça marche, m’isoler et m’organiser pour pouvoir trouver le temps de vraiment travaillé. Comment ? Pourquoi ? Notre fils a grandi, il est en train de grandir dans une voie, il est loin de nous, cela laisse du temps, il y a les soirées, les weekends, mais concrètement… il faut se refaire une santé pour les transformer en séances de travail et… qui est dispo pour travailler avec vous à ces moments là… par contre le matin tôt, à la pause déjeuner… non, pas concentré, hack de outlook, c’est pas sain. Il fallait trouver une moyen. Bingo, le temps partiel ! Cela me laissera 2 jours et une partie du weekend. Là il va falloir juste “couper” un soir et “rebrancher” un matin, et l’inverse sur le projet, les idées. Je me connais du monde d’avant, je veux me découvrir du monde d’après.

La troisième, me dire et me répéter qu’il n’y a pas de course, voir la première décision. Mais quand je vois ce que sont déjà arrivés à faire bon nombre d’entrepreneurs si vite (des années en fait), seuls (avec des équipes en fait), et avec peu de moyens (hum…). Et puis il y a 2 projets dans le projet. Le premier est simple, booster la reprise d’activité ecommerce du commerce de ma femme.

Du coup, j’ai essayé de vite récupérer des connaissances qui datent… (html, css, outils, open source, paiements), la première fois que j’y ai pensé c’était l’été… et bien ça n’a pas marché, la chaleur le besoin de vacances… Par contre le deuxième confinement, là c’était bon, pour faire du click & collecte il fallait bien un site. Un gros weekend et je mets à la poubelle un premier projet (j’avais envie de tester à fond Shopify — très bien, mais pas du tout adapté à des solutions françaises “autour”, par contre le deuxième va vite, est bien, je retrouve vite ce que j’avais exploré (Merci Prestashop et son éco-système open-source + experts, alors oui il faut mettre un peu plus les doigts dans le cambouis mais it works), un serveur plus puissant, encore quelques items dans la todo, mais ça revient. ET ça marchouille. Il faut que ça marche.

Si ça marche très bien, on aura de l’air, et peut-être du soleil. ET là l’autre idée, l’autre projet. L’autre idée c’est beaucoup plus complexe. Chaque chose en son temps. Une chose après l’autre. Par contre si vous avez 10 ou 100 millions d’euros et avez envie de changer le monde, on pourrait paralléliser, contactez-moi.

À J-30 du “Changement”, rien de confirmé sur un plan administratif (…agilité bureaucratique…), j’ai mis un peu d’argent de coté, je dois me créer deux environnements de travail pro “temps partiel” :

  • pour mon job “d’avant” c’est assez facile, l’employeur fournit tout, ce sera dans un coin.
  • pour mon job d’après, c’est l’inverse, il me faut un “kit” entrepreneur et rien n’est fourni. Et là… je vais devoir tout réapprendre, trouver des solutions, recréer un environnement (fichiers, sauvegardes, matériel), et un peu affronter ma phobie administrative paperassante. Hors de question de mixer des trucs perso/pro1/entrepreneur, fini les notifications dans tous les sens et les mails etc. “ça va couper”. Je vais essayer de tout noter.

Il y a 15 ans je poussais ma femme à créer sa petite entreprise au lieu de souffrir dans des jobs qu’elle n’aimait pas.

ET là…je réalise vraiment que cette crise sanitaire aura été à la fois l’incubateur et l’accélérateur d’un changement profond dans notre vie, ma vie, et peut-être va créer un petit peu d’activité supplémentaire.

Sur le papier le temps partiel est pour un an.
allez 23:59, il est temps de faire un “Publish”.

BEGOOD.

4 réflexions sur « Day one – on y est, j’y suis, j’y vais. »

  1. Way to go, champ!
    On a été un paquet à remettre beaucoup de choses en perspective avec tout ce qui s’est passé.
    Tous n’auront pas le courage du changement.
    Toi tu l’as eu!

    … to be continued … :)

  2. Il y a quelques semaine je t’ai dit : « il ne se passe plus grandchose sur ouvre.com »
    Je suis tellement heureux aujourd’hui de lire se brillant renouveau !

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