29 mars 2024

Apple Pages : La renaissance du traitement de texte (MacWrite 2005), enfin !

Hello,

Si vous vous demandez comment ou pourquoi Apple vient de lancer « Pages » (un concurrent à word qui fait partie de iWork, une suite où il est complété par Keynote, un powerpoint killer, le tout à 70 euros !!), je vous indique 2 liens, l’un en Français et l’autre en anglais. Sur quoi cela porte : principalement une histoire et une rumeur.

L’histoire c’est celle d’un beau produit à l’histoire chaotique : ClarisWorks un logiciel intégré développé par une équipe externe, dont une partie provient de développement autour de logiciels sur Apple II / IIgs (MultiScribe de StyleWare, puis complété par TopDraw !), qui ensuite intégra Apple (du temp où Claris était une filiale logicielle interne) qui a une époque avait une part de marché énorme et existait sur Windows. Le noyau central était le traitement de texte. ClarisWorks est devenu AppleWorks.

L’autre c’est la rumeur (article de Jean-Louis Gassée sur Apple, il y a 2 ans), liée au passé récent de cette équipe. En partant de Claris cette équipe a fondé une société, Gobe, et lancé un logiciel, gobe Productive, intégré, novateur, sur une plate-forme novatrice, BeOS. En allant sur le site de la version gobe productive 3.0 dispo pour windows, vous aurez une vue du logiciel et vous remarquerez l’habillage des blocs images par du texte (en live redrawing), l’axe fort des templates et du changement à la volée des templates ou la compatibilité native avec Word.

Alors est-ce que comme Keynote, Apple est parti d’un existant pour le faire renaître ? GarageBand est bien issu des technologies issues de l’achat d’emagic/Logic et FinalCut Express est bien issu de FinalCut produit dont le développement a été acheté à Macromedia, iDvd est bien issu des technologies de DVD Studio Pro obtenues avec l’achat de Astarte.

En effet Apple Software ne s’est pas contenté de recréer en copiant des logiciels (Keynote et PowerPoint ne se ressemble pas vraiment, on ne réfléchit pas de la même manière), l’axe est de nous faire redécouvrir des fonctions, de découvrir et utiliser de nouveaux logiciels, il y a une renaissance fonctionnelle.

Keynote sur NextStep Sachant que Keynote était utilisé par Steve (photo de Times Magazine de 1999) sur son portable NextStep (Concurrence) pendant longtemps et a été porté pour lui (les Keynotes de 2002 était le beta testing), pourquoi aller plus loin que la simple édition de Keynote, probablement parce que Keynote a eu un très bon accueil, qu’il fonctionne très bien et parce que c’était écrit, dans les gènes. C’était dans les gènes d’Apple de faire renaître le traitement de texte. Au lancement du Macintosh, en 1984, 2 logiciels clés étaient donnés, MacWrite et MacPaint et on fait la réputation du Mac. Pagemaker, illustrator puis Xpress arrivèrent de l’extérieur pour inventer la PAO couplés à la LaserWriter, puis Photoshop imposa la retouche d’images couplé au Macintosh Couleur (Mac II), puis la 3d et l’architecture avec les grands écrans et enfin les métiers nomades avec les PowerBook. Là Apple invente des usages toutes machines confondues.

Là on voit dans la présentation de Pages, un chamboulement des habitudes, une redéfinition : iPhoto est devenu le MacPaint d’OS X, et Pages / Keynote son MacWrite. A terme Keynote et IPhoto travailleront encore mieux l’illustration/le dessin pour l’insuffler dans Pages. En attendant AppleWorks est encore là et grâce aux traducteurs on peut travailler sur des fichiers Excel, se développer une petite base de données ou tout simplement dessiner un schéma, Keynote et Pages en ont besoin.

A terme tous les nouveaux formats de fichiers étant basés sur Xml, on devrait aucun problème de communication entre ses applications. Et, cela ne m’étonnerait pas si FileMaker ne repasserait pas sous contrôle complet d’Apple, pour mieux travailler avec les technologies Apple et le désir d’aller plus loin, en fusionnant le tableur et la base de données.

Après avoir attaqué le très « High End » (Musique (Logic, SoundTrack), Video (FinalCut, LiveType, DVD Studio Pro), Cinéma (FinalCut Cinema Tools, share, Pixar RenderMan, Maya), Apple repart à l’attaque d’une cible qu’il avait délaissé, le iUser, avec la renaissance de MacWrite.

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