20 avril 2024

Lycos reclassement en armenie : de 2500 a 500 euro par mois

Cet article du Nouvel Obs sur Lycos et son plan de suppression d’emplois et reclassement fait froid dans le dos. Lycos propose en effet de reclasser en arménie une partie des développeurs. On est loin de l’équipementier automobile ou de la pmi constituée de techniciens à bas salaires… Lycos = spray, multimania…

pas glop.

9 réflexions sur « Lycos reclassement en armenie : de 2500 a 500 euro par mois »

  1. On y va de plus en plus. La question que l’on doit se poser est de savoir quel type d’activité est rentable dans des sociétés comme les nôtres, où les gens ne travaillent plus pour se nourir mais pour mieux profiter de leurs loisirs. Je comprends ceux qui se réfugient dans les administrations car le monde de l’entreprise, à l’heure de la mondialisation, n’offre plus aucune sécurité. Mais il doit quand même y avoir des secteurs qui, de ce côté-ci de l’Europe, restent profitables.

  2. Les réponses me font peur. On travaille quand même pour se loger et se nourir et après les loisirs, la vie. La rentabilité est souvent une notion transformée en une donnée « court terme ». Les administrations se modifient elles aussi.

  3. On ne pense plus à long terme, même si les enfants sont là pour nous rappeler que tout ne s’apprend pas en une journée. Les réponses des sociétés aux défis qu’elles doivent affronter font effectivement peur. La course à la rentabilité est le maître-mot partout sauf que dans une administration, puisque tu ne produis rien (au sens industriel du terme), tu es un peu plus à l’abris de la violence du monde de l’entreprise.

  4. Que va-t-on demander à nos enfants ? Quel avenir leur prépare-t-on ? Le siphonage des emplois est déstructurant, c’est un processus d’anti rentabilité à moyen terme et peut emmener des pans entiers de notre tissu économique et social (et ce cas particulier touche les motivés d’une économie spécifique). J’ai du mal à envisager le profil de la France dans 10 et 20 ans ou des entreprises qui agissent ainsi. Je vois pas la feuille de route. Je suis pessimiste de nature, certes, mais que se passe-t-il ?

  5. Tout à fait.

    Et le plus inquietant c’est le site jobdumping.de qui débarque en France. Des enchères inversés pour obtenir du boulot. Celui qui demande le moins (dans la limite du smic horaire) qui remporte le poste.

    Une copie du site allemand doit arriver en france cette été.

    Le journal Métro en à même fait sa une.

    Thomas.

  6. Par nature, une entreprise produit toujours là c’est moins cher pour elle car, et c’est l’une des règles du capitalisme, elle doit faire des profits pour survivre. Je suis comme toi, je ne vois pas de feuille de route pas seulement en France mais partout dans le monde occidental. Je ne vois pas vers quel modèle travail – société on se dirige et cela me fait plus que peur. L’alternative que l’on nous propose est d’aller vivre dans des pays émergents, là où les jobs filent, pour être sûr d’avoir un travail. J’ai failli le faire il y a deux ans quand McCann m’a proposé de partir au Sénégal (excellent salaire mais en monnaie locale). A moins de créer soi-même son activité de service qui permet de vivre car la prospérité, dans le monde de l’entreprise, est de plus en plus incertaine.

  7. Pour moi une entreprise n’est pas là que pour faire des profits pour survivre : elle est là pour gagner de l’argent en offrant des produits ou des services à des clients et payer le travail effectué par ses employés. Les profits sont générés par des clients. Ces clients font partie d’un environnement social et économique. La responsabilité des entreprises envers cet environnement est importante. Je ne suis pas un spécialiste du développement durable mais je crois que les grandes entreprises modernes et saines ont intégré la notion de Responsabilité d’entreprise et la responsabilité sociale.

  8. Bien sûr que ces responsabilités sont eujourd’hui intégrées mais il ne faut pas se voiler la face : elles ne sont intégrées que si elles n’entravent pas les profits que l’entreprise doit réaliser. Aujourd’hui, le problème que nous avons en France est que beaucoup d’entreprises estiment que la main d’oeuvre est chère et que tant qu’à se développer et respecter des « normes » de développement durable, autant le faire ailleurs. On peut encore créer des emplois et des activités en France, mais la marge de manoeuvre est très mince. Et ce n’est pas avec le niveau de charges et d’impôts qu’on peut espérer aller très loin.

  9. Pardon quand je parlais de « grandes » entreprises pour moi c’était qu’elles étaient grandies par leurs actions en matière de responsabilité sociale. « Entraver les profits » est encore une fois une analyse court terme des contraintes. Si on commence à parler charges et impots on va ensuite parler salaires et acquis sociaux et ça je veux pas, ce n’est pas le lieu. Pour moi il n’y a rien d’impossible, aucun boulanger, plombier ou électricien ne penserait à faire sous-traiter son propre travail par des boulangers ou plombiers d’un autre pays pour éviter à payer le salaire de ces employés en France – parce qu’il sait qu’à terme il perdrait ses clients. Si on pouvait raisonner les entreprises qui font le contraire ce serait pas mal et surtout garder la maîtrise de la connaissance des métiers, pas les survoller.

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