5. Un parfum d'infini



Je n'ai pas hésité une seconde quand Tom Lawrence m'a proposé, un lundi de décembre 1980, à 13 heures, de créer la filiale française d'Apple. J'ai tout de suite senti que nous allions faire bon ménage. Tom Lawrence, qu'on appelait Lawrence d'Europe >> ou le grand homme blanc , était l'ancien directeur général pour l'Europe d'Intel, un vrai capitaine d'industrie comme on en rencontre peu dans une vie. Il avait créé Apple-Europe à partir de rien. Ce qu'il m'offrait, c'était de faire un nouvel enfant.
C'était une évidence pour moi: nous devions travailler ensemble. Le jeudi matin, à 7 heures, nous nous sommes mis d'accord. Et le vendredi soir à Genève, j'ai signé mon contrat. Je garde un merveilleux souvenir de cette rencontre: dans ma vie, les décisions importantes se sont souvent imposées d'elles-mêmes, avec cette simplicite, cette évidence...


Je n'avais qu'une idée assez vague de l aventure dans laquelle je m'engageais et je ne me doutais certes pas de la rapidité avec laquelle J 'allais devoir me défaire de certaines idées reçues. J'avais travaillé dans des sociétés comme Hewlett Packard, Data General et je dirigeais la filiale bureautique d'Exxon. Des calculettes aux megaminis , des ordinateurs scientifiques à la gestion et à la bureautique, de la vente en OEM (vente aux intégrateurs de système) aux banques, Je croyais avoir fait un assez bon tour de la profession. J'étais donc un transfuge de la bureautique, tout imprégné des valeurs en cours dans ce secteur.
Les remises en cause ont commencé dès mon voyage à Cupertino, Californie, où j'étais venu rencontrer mes nouveaux boss, --et où j'allais, dans la chambre du Hilton, épouser Visicalc La première question qui me soit venue a l esprlt fut tout naturellement celle-ci: Vos machines font-elles du traitement de texte ? Aussitôt, mes nouveaux collègues, un peu vexés, m ont fierement présenté Apple Writer. Je l avoue a ma honte, ce premier contact m'a beaucoup déçu.


Par rapport aux machines que j'avais l'habitude de vendre, Apple Writer me semblait incroyablement rudimentaire. Il ne permettait pas de faire de belles présentations, les variations de caractères étaient limitées, il permettait d'écrire, mais il ne possédait aucun des raffinements qui font les riches heures des correspondances élégantes. Un peu méprisant, j'ai demandé du bout des lèvres: Vous appelez ce truc-là un traitement de texte ? Mais la réponse qu'on m'a faite m'a donné à réfléchir: Mais oui, mon vieux, nous en avons déjà vendu 50 000, de ce truc-là ! J'étais bouche bée. Cela représentait un rythme de vente bien supérieur à celui du total des stations de travail bureautique de l'époque.
C'est alors que j'ai pris conscience du malentendu qui a freiné, dans certaines sociétés, le développement des ordinateurs personnels. Je faisais partie de ceux, nombreux à l'époque, qui ne voyaient pas qu'une mutation était en cours. D'un côté il y avait des industriels qui vendaient classiquement des machines, et de l'autre, il y avait des gens qui vendaient des portes ouvrant sur l'infini. Et même si, en matière de traitement de texte, les performances des ordinateurs n'arrivaient en effet pas à la cheville de celles des machines spécialisées, ils avaient tout de même la préférence des clients. A cette préférence, il y avait deux raisons majeures: d'abord, ils étaient d'un maniement plus simple; ensuite et surtout, le traitement de texte n'était que l'une de leurs fonctions. Les clients aspiraient à ce parfum d'infini que ne procure aucune machine à écrire, fût-elle d'une extrême sophistication. Encore habitué aux discours qui circulaient dans les milieux de la bureautique, je n'avais pas encore saisi la distinction radicale qui existe entre une machine et un ordinateur.
Apple Writer est devenu le best-seller des logiciels sur Apple et il n'a pas fini sa carrière Il s est enrichi depuis, mais le principe de basé est resté le même: je branche I 'ordinateur J insere une disquette à l'intérieur, je ferme là porte... et je suis précipité sur une feuille de papier electronique. Une métaphore de papier sur laquelle Je peux écrire comme je veux, et même Si Je ne suis pas une dactylo qualifiée. ecran devient une page blanche. Au bout d une heure, on oublie complètement qu'il s'agit d un ecran. On travaille, on ne pense plus à rien d autre, on peut corriger son texte, le mastiquer, le modifier indéfiniment comme le tableau de Visicalc.


On écrit rarement d'un seul jet, sous le coup une inspiration infaillible. Le plus souvent, on hesite, on essaie, on rature, on revient en arriere, on fignole, et on recommence. Le travail d ecriture procède par tâtonnements et le traitement de texte permet précisément d'hésiter, de reecrire, de modifier: les ratures sont invisibles les paragraphes glissent dans l'espace, les erreurs ne portent pas a conséquence. Une fois le texte ni, on peut le conserver sur une disquette, imprimer, I envoyer par téléphone à un correspondant... Si on le souhaite, on peut aussi faire de la programmation sans même connâître le langage de l'ordinateur. Tout cela peut se faire à la maison comme au bureau.


De la même façon que l'usage d'un instrument de musique modifie l'interprétation d'une uvre, l'usage du traitement de texte modifie la manière d'écrire. Ecrire au kilomètre sans se préoccuper de revenir à la ligne et sans craindre les erreurs puisqu'elles peuvent indéfiniment être corrigées, cela donne une sensation de liberté très particulière, unique. Et la technique cesse d'être un obstacle: elle se fait oublier. Rien n'est plus discret qu'un bon ordinateur personnel.


Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le traitement de texte sur micro-ordinateur a été inventé parce que les programmeurs en avaient envie pour eux-mêmes. Etant à la fois programmeurs et utilisateurs, ils passaient leur temps à forger les outils dont ils avaient besoin. Wordstar, l'ancêtre d'Apple Writer et le premier d'une longue lignée, était donc à l'origine réservé à une population de spécialistes qui avaient mémorisé des codes. Il fallait plusieurs dizaines d'heures pour apprendre à s'en servir. Mais très vite, cet instrument aux possibilites immenses a échappé à son réseau étroit de techno-freaks. Si Apple Writer et surtout Mac Write, le traitement de texte de Macintosh, représentent un progrès décisif, c'est qu'il suffit pour se familiariser avec eux de quelques heures: il n'est pas nécessaire, pour s'en servir, d'apprendre un nouveau langage Et leurs possibilités sont bien plus grandes. Ainsl, on peut faire plus en sachant moins, ce qui est une des définitions possibles du plaisir et non de la gymnastique. Ajoutons qu'au-delà de ces utilisations simples, Apple Writer permet aussi, si on connaît quelques-uns de ses secrets, d ecrire un programme permettant des manipulations de texte qui satisieront les plus pervers Apple Writer ou Wordstar ne sont bien entendu que des exemples parmi d'autres de toute une catégorie de produits à l'intérieur de laquelle chacun peut trouver ce qui lui correspond le mieux.


Actuellement, le chiffre d'affaires de l'informatique personnelle dépasse largement celui de la bureautique. La société de bureautique qui marche le mieux, Wang, vend des systèmes très elabores, complexes et efficaces. Mais en général c'est la simplicité qui paye. La généralisation du traitement de texte sur ordinateur a eu pour conséquence une transformation de la notion de productivité à laquelle la bureautique reste encore attachée. La productivité reste bien évidemment une notion fondamentale pour les travailleurs de I automobile, par exemple, auxquels ce qui est demandé est de fabriquer le plus de voitures possibles au moindre coût--exactement comme à l'époque du Charlot tourneur de boulons dans les Temps modernes. Il est d'ailleurs surprenant que ce soit justement cette image symbolisant les aspects les plus revêches de la taylorisation qu' une société bien sous tous (autres) rapports a choisie pour en faire son emblème. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un contre-emploi pour le petit homme au chapeau melon.


Nous sommes encore imprégnés de métaphores productivistes qui correspondent à des réalités économiques dépassées. Pendant des décennies, il s'est agi avant tout de produire: les humains avaient pour fonction de produire une quantité donnée d'objets avec une quantité donnée de temps et d'argent. Mais ce n'est plus le probleme.


Si le défi japonais nous préoccupe tellement, c'est bien parce qu'il a montré que la qualité des objets compte au moins autant que leur prix de revient. Contrairement à ce que l'on croit, le salaire moyen au Japon n'est pas inférieur de beaucoup à celui des pays occidentaux. Si les Japonais proposent des produits dont les prix sont compétitifs, c'est que les méthodes de fabrication, les outils, les robots et les hommes concourent à une combinaison de quantité et de qualité supérieure pour chaque unité de salaire et d'investissement en capital. C'est aussi parce que le prix du capital (les taux d'intérêt effectifs) est inférieur. C'est encore parce qu'ils offrent moins d'options. Le fait de produire moins de versions différentes d'un modèle d'automobile leur rapporte 800 dollars par modèle.


I1 existe 65 000 modèles différents de la Ford Thunderbird--une belle américaine: les couleurs, les sièges, les conditionneurs d'air, les radios, les selleries, les tableaux de bord, les garde-boue, les roues, les enjoliveurs... tous ces elements font l'objet d'un choix. On arrive tres vite a ce chlffre de 65 000 qui paraît astronomique: 7 options différentes sur trois obJets représentent 243 options. Avec des puissances de 7 on arrive très vite à 100 000. Les Japonais ont reduit ces choix, en essayant très intelligemment de comprendre quelles étaient les preferences des clients. Leur prix de revient decrolt d autant. Ils ne font pas, en revanche I erreur d abaisser le prix de revient en rognant sur la qualite du produit; si le client en est mécontent, ce genre d 'économies se paye très c er Pourquoi les consommateurs occidentaux ont-lls envie d acheter des magnétoscopes japonais . Tout simplement parce qu'ils ne tombent pas en panne. Et si les automobiles japonaises se vendent si bien, c'est parce qu'elles sont puissantes--et belles.
Au point que, en Californie, où je termine ce livre, les concessionnaires Honda peuvent vendre plus cher que le prix standard tant ces voitures sont demandées. Ce qui amène un autre paradoxe, celui du protectionnisme: grâce à la 1imitation volontaire des importations, les Japonais peuvent vendre cher (grâce à la qualité) aux tats-Unis, donc engendrer des marges phenomenales... qui leur permettent d'investir dans des usines sur le sol américain et donc de prendre le marché à revers. Honda et Nissan le font Toyota et Mitsubishi le font par une autre méthode, celle des alliances industrielles avec General Motors et Chrysler. L'usine ToyotaGeneral Motors est à Fremont, en Californie... à côté de l'usine ultra-moderne qui fabrique les Macintosh. Quel symbole !


La productivité, si l'on entend par là l'obsession des grandes quantités, n'est pas une notion opératoire dans les métiers intellectuels, dans les secteurs des services et de la communication. Dans une entreprise de presse, la productivité ne consiste pas à produire le texte le plus long possible dans le temps le plus court, mais à produire un texte que les lecteurs aient envie de lire. Les journalistes se plaignent assez de ce qu'on leur demande souvent de produire des textes plus courts. Ainsi le traitement de texte, parce qu'il permet de couper et de coller sans ciseaux et sans papier, oriente la productivite vers la création et la communication plutôt que vers la manufacture ou la confection. C'est toute la différence entre la créativité et la productivité. Dans une manufacture, si l'on accroît la productivité, à la fin des fins on aboutit à construire des robots. Dans une entreprise tertiaire, accroître la productivité, c'est le contraire: multiplier les relations humaines. C'est ainsi que notre activité, chez Apple, ne consiste pas à vendre le plus grand nombre de machines possible, mais à diffuser une information de qualité qui aide nos revendeurs à offrir les machines qui conviennent aux clients qui les désirent.

 

On s'en doute, le traitement de texte n'est que l'une des utilisations de l'ordinateur pour le travail intellectuel. L'étape suivante est tout simplement celle du traitement... d'idées. Ce sont des programmeurs de génie qui ont inventé Think Tank. Je m'en sers tous les jours, chaque fois que Je dois présenter un programme de developpement, préparer un discours ou rassembler mes idées qui ont une tendance naturelle à s eparpiller. Je ne suis pas un ordinateur... Think Tank est un outil à penser, à construire des plans, des synopsis, des canevas. Il permet d'emboîter les idées les unes dans les autres, en tenant compte de leurs liens de subordination. Devant Think Tank, je me fais l'effet de jouer à Tarzan dans les lianes.
C'est un logiciel qui respecte les rapports complexes qui se nouent entre la pensée et l ecriture. Il arrive que, en écrivant, on s'aperçoive qu une pensée que l'on croyait claire, bien formee, se développe, se modifie, s'amplifie ou au contraire se révèle insuffisante à soutenir un texte. Des idées nouvelles surgissent en désordre, on ressent le besoin de les noter rapidement pour les mettre en réserve, puis de les ordonner dans l'espace. Quand il s'agit par exemple d'écrire un discours, un essai, un synopsis, il est utile de disposer d'automatismes permettant de manipuler les idees dans tous les sens, sans les bloquer, pour qu'elles puissent suivre leur cours naturel, foisonnant, sans pourtant se chevaucher.
Think Tank permet de classer un texte sur Visicalc, par exemple, dans un chapitre sur les tableurs, ou dans un chapitre sur les auteurs de logiciels. Il est possible d'hésiter, de changer d'avis, de recommencer autant de fois que l'on veut. Or, à l'instar du traitement de texte qui permet d'écrire sans s'inquiéter des erreurs puisqu'il est toujours possible de les corriger, Think Tank permet de penser de façon désordonnée, par association d'idées: un paragraphe est mal classé ? Je peux toujours le placer ailleurs, l'ordonner autrement dans l'arborescence des idées. Je peux aussi inscrire un paragraphe de texte sous une tête de chapitre, le cacher et le faire apparâître selon mes besoins. Mais au départ, je tape les idées librement, comme elles viennent, dans cet aller et retour naturel entre la pensée et l'écriture qui permet d'inventer. Think Tank respecte ce mouvement, il est même parfois trop souple: puisqu'on peut remanier indéfiniment ce que l'on fait, on risque, si l'on est perfectionniste, de ne jamais s'arrêter... Cette invention décisive permet de rédiger en quelques heures un synopsis de dix pages. On le voit, les ordinateurs personnels possèdent deux vertus cardinales qui s'appellent la tolérance et la simplicité.
Le rôle des concepteurs d'ordinateurs est de banaliser l'innovation. J'utilise Think Tank depuis très longtemps et je m'émerveille encore chaque fois. Et je sais qu'il y aura d'autres inventions, que je ressentirai de nouveau cette sensation irremplaçable de la réalisation d'un rêve oublié. Dans ce domaine, l'innovation ne risque pas de se tarir, tout simplement parce que l'ordinateur est un méta-médium infini, dont on commence seulement à explorer les possibilités.


Au fond, personne n'a vraiment besoin d'un ordinateur jusqu'au jour où il en possède un. Alors, en général, on ne peut plus s'en passer C'est ce qui s'est passé, au cours de ce siècle pour beaucoup d'inventions. Dans la société industrielle, un objet nouveau qui envahit le marché est un objet dont les hommes avaient besoin sans le savoir. Les hommes du XIXe siècle avaient-ils besoin d'antibiotiques 2 Je défie quiconque de répondre par la négative. Ils avaient besoin sans le savoir d'un médicament qui n'existait pas encore. Avons-nous besoin d'automobiles, de téléphones, de livres de poche ? L'ambiguïté vient de ce que le problème est mal posé, à cause de la confusion entre le besoin et le desir. Une voiture, cela ne sert pas simplement à se déplacer, pas plus qu'une bibliothèque ne sert à ranger des livres ou une chaîne hi-fi à écouter des sons: une voiture sert à se déplacer librement, une bibliothèque sert à lire, une installation stéréo sert à écouter de la musique. Les économistes devraient s'interroger un peu plus sur le désir et le plaisir, sans lesquels il n'y aurait pas de progrès, sans lesquels les ordinateurs personnels ne seraient jamais devenus ces petits joyaux grâce auxquels le travail s'est mis à ressembler au Jeu.


Il est probable que les machines spécialisées de la bureautique continueront à se développer, à se sophistiquer, et finiront par ressembler à s'y méprendre aux ordinateurs personnels. La morale de l'histoire, c'est que le marché s'est développé grâce aux entreprises qui ont écouté leurs clients. Elles ont compris--sans toujours savoir qu'elles l'avaient compris, d'où parfois leur difficulté à faire un deuxième produit-- qu'il était temps de fabriquer des ordinateurs qui puissent servir à tout le monde, pas seulement aux secrétaires, mais aussi aux travailleurs du savoir, c'est-à-dire à ceux qui créent, manient et transmettent 1 ' information .
Les secrétaires y ont gagné un élargissement décisif de leur rôle et de leurs compétences. Du fait qu'elles ne sont plus les seules à être installées devant une machine, elles accomplissent de nouvelles tâches, beaucoup plus intéressantes que d'expédier des piles de courrier. Chez Apple, il y a un ordinateur sur chaque bureau: nous avons interdit l'usage des machines à écrire. Et les secrétaires ont des activités diverses, qui recouvrent la totalité des questions qui se posent quotidiennement dans l'entreprise. Les ordinateurs sont là pour aider au travail de chacun, comme il ou elle l'entend. Le travail d'une secrétaire est de se charger le plus possible du travail de son patron. Elle est payée moins cher, c'est économique. La frontière entre son travail et celui du patron est mobile, c'est intéressant, porteur d'avenir et de rémunération potentielle, et augmente l'efficacité de son patron. Qui peut faire lui-même évoluer son travail et, pourquoi pas, la frontiere avec son patron à lui. Je prends le pari: aucune secrétaire ayant goûté à ce mode de travail ne voudra retourner au statu quo ante.


L'informatique, parce qu'elle est un îlot de prospérité, sert de laboratoire pour des innovations dans les relations internes à l'entreprise Quand je recrute des gens pour travailler avec nous, je leur explique comment nous travaillons, puis je leur demande: Voulez-vous m'embaucher comme employeur ? Ce n'est pas une figure de style: dans ce secteur, les contrats se passent véritablement de gré à gré, le rapport de forces n'est pas inégal: les informaticiens savent qu'ils trouveront du travail ailleurs. .. Everything woris by agreement *>, dit Werner Erhardt, le créateur de la fameuse société EST qui fait en Californie, un malheur avec ses sessions dé psychothérapie collective pendant les week-ends.
Quand j'ai imposé chez Apple l'usage des ordinateurs pour tout le monde, secrétaires, cadres, etc., j 'ai interdit en même temps les cours de formation. Pas question de perdre son temps à apprendre le latin... Que s'est-il passé 2 L'information, au lieu de rester enfermée dans des manuels, s'est mise à circuler dans tous les sens. Un de nos gourous barbus s'est mis à écrire un logiciel expliquant comment se servir de lnordinateur Une petite culture s'est constituee, chacun échange ses trucs d'utilisation avec les copains... Quand je pense qu'il y a des sociologues qui élaborent des théories compliquees pour démontrer que l'ordinateur est un facteur d'isolement social ! Quel malentendu !

1.Un sonnet dans un circuit
2.Boire un verre
3.Dans la chambre nuptiale du Hilton
4.Le risque du vent
5.Un parfum d'infini
6.Les potins du savoir
7.Marions-les
8.La preuve du pudding
9.Souffrir avec
10.Dans le labyrinthe
11.Beautes a l'oeuvre
12.Ce genial imbecile
13.La puce et le microbe
14.Etonnez moi
15.L'artiste programmeur
16.Le second souffle